Marianne Le Gall
Comédienne-clown
La vie artistique m’a toujours appelée. Petite déjà, je montrais du doigt les caravanes derrière les voitures sur la route, « c’est la mienne ! c’est la mienne ! », je disais à mes parents. J’avais alors droit à un sourire en coin de mon paternel, la bouche un peu à l’envers, « qu’est-ce qu’elle raconte ? ». Plus tard, je leur ai confié que je voulais être bergère. Si ! si ! dans la montagne, tout ça, avec les moutons et mon bâton. J’ai failli en prendre une ! J’ai fermé ma gueule et enfermé mes rêves. Alors, une fois grande, j’ai couru d’un bout à l’autre de la ville pour travailler pour de vrai, avec un vrai métier et des vrais gens qui parlaient bien et disaient plein de choses intelligentes. Et puis un jour, tout doucement mes rêves sont ressortis de leur cachette. Bien sages, au début, pour ne pas rêver trop fort. A petits pas, ils m’ont pris la main et m’ont guidé vers une école où on apprend à écouter ses rêves et où on les aide à grandir. Et là, dans ce Samovar, ils se sont épanouis, sont devenus de plus en plus dégourdis, et ont fini par prendre de l’assurance ! Aujourd’hui, mes rêves sont grands et sont de bons conseils, je continue à les écouter et ils me font grandir à leur tour…. Ensemble, nous poursuivons le chemin. D’ailleurs, hier, j’ai croisé ma caravane sur la route…